Bonjour,
Les concepteurs de /e/ ont toujours été très clairs sur ce sujet. /e/ a pour but de supprimer le traçage par Google (et autres commerçants de smartphones sous android) et de reprendre la main sur son téléphone mais ce n’est pas un OS pensé pour les lanceurs d’alertes, journalistes ou autres.
12° Après l’article 230-34, il est inséré un article 230-34-1 ainsi rédigé :
« Art. 230-34-1. – Lorsque les nécessités de l’enquête ou de l’instruction relative à un crime ou un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement l’exigent, le juge des libertés et de la détention, à la requête du procureur de la République, ou le juge d’instruction peut autoriser, dans les mêmes conditions que celles mentionnées aux 1° et 2° de l’article 230-33, l’activation à distance d’un appareil électronique à l’insu ou sans le consentement de son propriétaire ou possesseur aux seules fins de procéder à sa localisation en temps réel. La décision comporte alors tous les éléments permettant d’identifier cet appareil.
Je ne suis pas le plus à l’aise pour naviguer dans un texte juridique (je n’ai pas trouvé pour l’activation de la caméra ou du micro), mais il est noté nulle part que cela ne concerne que les smartphones. Au contraire cela concerne tous les appareils électronique!
Donc les caméras de vidéosurveillance type Vérisure, sonnette connectée type Ring, micro connecté type Alexia, ou le système eCall intégré sur toute les voitures neuves depuis 2018.
Se focaliser sur les téléphones, c’est de la diversion pour noyer la portée de la loi.
Tu as raison, on a tendance à oublier que de plus en plus d’objets de notre quotidien sont connectés et utilisent des micros et des caméras… On n’est pas sorti du bois.
'Les auteurs du rapport comprennent que les espions américains sont peut-être allés un peu loin dans la collecte de données personnelles. Ils estiment urgent de mieux encadrer ces achats d’informations.
Mais l’un des arguments principaux avancés pour justifier ces restrictions a de quoi surprendre, voire choquer les plus fervents adeptes du contrôle démocratique des pouvoirs. En effet, les auteurs du rapport notent que “le public semble s’intéresser aux questions de protection de la vie privée […] et il faudrait éviter que des révélations possibles sur des collectes d’information mal encadrées fassent peser le risque d’une importante attention des médias et des politiques, ce qui pourrait compromettre d’autres formes de collecte et d’utilisation de ces informations personnelles”. Autrement dit, tout serait tellement plus simple sans les contre-pouvoirs. ’